Au lendemain de l’annonce choc des nouvelles restrictions et mesures sanitaires drastiques dans plusieurs régions françaises, Instagram fut le théâtre ce matin de publications orageuses. Notamment celle du dramaturge Nicolas Bedos qui, avec sa plume acerbe habituelle, signe un gros coup de gueule qui a déclenché un sacré buzz sur les réseaux. Appelant les français à la rébellion et à la désobéissance, le comédien français n’y va pas de main morte : « Bon, allez, soyons francs : Arrêtez tout. TOUT. Les masques. Les confinements. Vivez à fond, tombez malades, allez aux restaurants, engueulez les flicaillons, contredisez vos patrons et les lâches directives gouvernementales. Nous devons désormais vivre, quitte à mourir. On arrête d’arrêter. On vit. On aime. On a de la fièvre. On avance. On se retire de la zone grise. Ce n’est pas la couleur de nos cœurs (…) ». Las de l'épidémie de Covid-19, l’épicurien s'oppose au port du masque, aux gestes barrières et aux mesures gouvernementales, alors même que l’épidémie repart à la hausse un peu partout en France. « Vivons à fond, embrassons-nous, crevons, ayons de la fièvre, toussons, récupérons, la vie est une parenthèse trop courte pour se goûter à reculons », poursuit le réalisateur. Sauf que sa provocation ne fait pas l’unanimité. Même si le ras-le-bol de la situation est général, les clans se divisent. Alors que certains applaudissent son audace, son franc-parler et son hymne poignant à la vie, de nombreux internautes s’insurgent contre son « irresponsabilité » et son « égoïsme ». Les témoignages les plus frappants sont ceux qui ont été victimes du virus, qui ont perdu des proches à cause du fléau ou qui tout simplement refusent de jouer avec leur vie. « En ce monde de pisse-froid, de tweets mélodramatiques et de donneurs de leçons, ce message sera couvert d’affronts mais peu m’importe », a-t-il anticipé. Forcément, il savait bien qu’il allait s’attirer les foudres de beaucoup de gens, sachant pertinemment que son message va totalement à l’encontre du discours d’Olivier Véran, ministre de la Santé, qui a bel et bien confirmé hier l’aggravation de l’épidémie de Covid-19 dans le pays.
De son côté, l’humoriste Élie Semoun, en deuil suite au récent décès de son papa à l’âge de 88 ans, vient également dénoncer à son tour les mesures drastiques prises par le gouvernement. Pire encore, il pointe carrément du doigt les autorités, taxant le confinement de criminel, puisque selon lui, il serait totalement lié à la mort de son père. Encore sous le choc et visiblement très ému, Elie a écrit : « La lecture des nouvelles mesures me met en colère. Il est très douloureux pour moi de l'écrire : mais le confinement a tué mon père (...). Je dois rendre public que l'arrêt obligatoire de nos visites à son Ehpad durant deux mois, a accéléré son déclin, déjà fragilisé par Alzheimer (…). C'est quasi criminel d'empêcher nos anciens d'être entourés de l'amour de leurs proches. Parce qu'un je t'aime, un baiser, un geste, valent mieux que la solitude dans laquelle nous plonge la peur de ce virus, pour des raisons qui échappent à tout le monde... et qui tue notre économie, notre chère culture, nos rapports sociaux et nos parents ». Triste, furieux et très remonté contre le gouvernement, Élie Semoun signe là un message douloureux qui aura déclenché moult témoignages de compassion et de bienveillance de la part de ses fans.
Par Nafissa El Bouanani