Frappé de plein fouet par cette pandémie historique, le secteur du commerce et les acteurs du retail sont en grande souffrance. Ils sont d’ors et déjà nombreux à crouler sous les dettes. Avec 70% de sa communauté engagée dans ce secteur, l’AFEM (Association des Femmes Chefs d’Entreprise au Maroc) est particulièrement touchée par cette problématique. Aussi, pour anticiper les choses, Leïla Doukali, Présidente de l’Association, a réfléchit à un plan de relance post Covid-19 pour le secteur.
Voici les mesures proposées pour pallier à la situation :
1) Proroger tous les programmes sociaux de soutien aux entreprises au 30 septembre 2020. Pour laisser le temps aux entreprises de se redresser, la CNSS devra permettre à ses affiliés de bénéficier de son aide au delà du 30 juin 2020.
2) Le programme « Damane Oxygene » n’étant pas encore bien défini, la réactivité bancaire devrait être plus claire en phase avec chaque secteur, notamment concernant le financement du poste fournisseurs qui demeure indispensable à la continuité de l’activité.
3) Exonération des majorations et des pénalités des déclarations fiscales de fin mars pour les personnes morales et de fin avril pour les personnes physiques.
4) Réduction de 50% de la taxe professionnelle.
5) Pas de frais de majorations de retard pour le report des échéances de crédit.
6) Une baisse des droits d’enregistrement et de conservation foncière devrait être mise en place pour booster l’acte d’acquisition.
7) Reporter à l’année prochaine l’échéance de l’amnistie fiscale prévue au 30 septembre 2020.
8) La commande publique devrait être maintenue et élargie aux TPME, pour leur permettre de s’organiser en groupement.
9) Concernant l’activité des sociétés exportatrices et face à la situation déplorable des réserves en devises, il faut absolument alléger les mesures fiscales et mettre en place un système bancaire adéquat à cette problématique.
10) Les autorités doivent communiquer rapidement un planning clair et précis du post-confinement pour permettre aux agences d’événementiels de reprendre l’activité. Notamment le programme concernant les mesures sanitaires à adopter, la date d’ouverture des frontières, le nombre maximum des rassemblements, etc.
11) Une communication efficace de soutien à l’économie marocaine doit être mise en place.
12) Pour pouvoir alimenter le compte de soutien au fonds de solidarité COVID, les associés qui opteront pour un versement de dividendes devront bénéficier d’une exonération fiscale de la retenue à la source de 15% et verseront le montant correspondant sur le compte.