Hello webgirls, cette semaine, j'ai envie de me confier à vous : lundi, j'avais rendez-vous... chez le médecin. Rassurez-vous, tout va bien (si vous vous en fichez, ce que je comprends, rassurez-vous, je ne vais pas vous gaver avec ma p’tite santé).
Sauf qu'en entrant dans la salle d'attente, j'ai eu envie de hurler ! Une dizaine de personnes patientaient dans une pièce ronde, la configuration incontournable pour se mater, se saluer, communiquer.Àl'ancienne, j'ai eu envie de dire : « Bonjour, vous allez bien, qu'est-ce qui vous amène ? Vous avez vu, il fait encore chaud pour la saison ».En réponse à cette tentative de sociabilisation,je n’ai reçu que des salamaleks mécaniques, à peine un regard, alors parler d'un sourire...
Tout ce beau monde sur son petit écran, et quand je dis petit, ici, c'est synonyme de mesquin hein. Bon d'accord, vous connaissez ma rengaine, ce n'est pas la première fois que j'évoque la tristesse de cette attitude : à peine assis dans un endroit public, on dégaine son phone, histoire de (se) prouver qu'on a une vie, qu'on est busy.
Ce ne serait pas grave, docteur, en soi, si ce n'était qu'une passade dans l'évolution humaine mais je crois que c'est trop tard : on a passé, je pense, le cap de la simple lubie où le retour en arrière s'avère possible. Le réflexe est pris.
Maintenant que des chercheurs annoncent l'avènement prochain de la connexion insérée dans les vêtements ou à même le corps, je me souviens de ce sketch d'Elie Semoun qui se moquait d'un vendeur en téléphonie qui s'était fait insérer une puce microélectronique dans le nez : il n'avait plus qu'à appuyer dessus pour décrocher ou raccrocher, super drôle! Il faudrait vraiment faire attention à ce que ça ne nous arrive pas, au risque de virer cyber-androïdes, super pas drôle !Allô, vous m'entendez ?!