Page 69 - GraziaMag.ma N°049 Octobre 2020
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                        i l’expression « nouvelle vague » est galvaudée,
                        celle de « vague blanche » a le mérite d’ouvrir
                        une page blanche et de commencer à écrire une
                        nouvelle histoire. Tel est l’intitulé de l’exposition      LE MOT DU CURATEUR
                        d’envergure à laquelle nous invite la Galerie 38,          MOHAMED THARA
                        une exposition générationnelle qui donne à voir
                        en panorama les artistes contemporains
                 Smarocains des générations post années 2000.
                 Mais pas seulement. Si c’est la première fois que nos
                 artistes de cette génération sont ainsi rassemblés en
                 galerie, c’est bien que se pose la question d’une nouvelle
                 expression artistique émergente, différente de la
                 précédente, d’une nouvelle vague n’ayant encore fait
                 l’objet d’aucune analyse ni recension. C’est à ce travail
                 ambitieux que s’est attelé la Galerie 38, sous la houlette
                 du curateur Mohamed Thara, commissaire de
                 l’exposition. Au-delà de l’accrochage des œuvres               Avec La Vague Blanche, La galerie
                 exposées, où l’on retrouve les créations récentes d’un         38 tente un mini bilan à travers
                 Hicham Benohoud, d’un Mohamed El Baz, d’un Yoriyas,            l’œuvre de divers artistes comme :
                 d’une Amina Benbouchta et bien d’autres, un livre              mounir fatmi, Youssef Ouchra,
                 académique signé d’universitaires et de grandes plumes         Mustapha Azeroual, Hicham
                 d’experts en la matière, nous invite à une profonde            Matini, Max Boufathal, Randa
                 réflexion sur ce qui, à coup sûr, correspond à une scène       Maroufi, Amine El Gotaibi,
                 émergente marocaine, un nouveau langage artistique qui,        M’barek Bouhchichi, Randa
                 sous différentes formes, dit notre contemporain. Un            Maroufi, Hicham Berrada, Nissrine
                 corpus qui, selon Mohamed Thara, « nous permet de              Seffar,
                 réaliser toute l’importance et l’envergure de la question      Amina Benbouchta, Mohamed El
                                                                                Baz… L’exposition tente de tisser
                 chez toute une génération d’artistes qui livre ici son         des liens entre une scène
                 regard sur les expériences historiques communes,               émergente et des pratiques
                 particulièrement marquantes dont les artistes ont tiré une     établies. Une série d’articles
                 vision partagée du monde. »                                    aborde le sujet avec autant de
                 Ainsi, la Galerie 38 nous invite découvrir ou redécouvrir      diversité qu’il y a d’œuvres, avec
                 les œuvres de 18 artistes qui, au-delà de leur originalité et   l’édition d’un livre à partir d’un
                 leur différence extrême, partagent un même avant-              corpus d’œuvres qui va de l’an
                 gardisme, des préoccupations communes et, au final, un         2000 à 2020 (…) Y a-t-il un art
                 même langage. ■                                                marocain, ou seulement un art au
                                                                                Maroc ? La diversité du matériau
                 La Vague Blanche, Galerie 38, ouverte au public à              fournira moins une réponse qu’elle
                 partir du 8 octobre 2020.                                      ne documentera la question.



                                                                                               Octobre 2020 • GRAZIA MAROC  − 69
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