Le grand Claude Brasseur n’est plus…

Bien triste nouvelle. L’un des géants du cinéma français vient de tirer sa révérence à l'âge de 84 ans. Doublement gratifié aux Césars, Claude Brasseur a marqué plusieurs générations avec sa carrière prolifique et brillante. Le père spirituel de Sophie Marceau dans l’inoubliable « La Boum » s’est illustré dans près de 130 films, 7 séries télévisées et diverses pièces de théâtre. Une filmographie impressionnante où il a marqué les esprits par ses grands rôles autant à la télévision qu’au cinéma. Et puis, bien-sûr, un charisme fou. Une bienveillance mémorable dans le regard, un sourire éclatant et une joie de vivre contagieuse.

Issu d'une lignée d'acteurs, c’est au début des années 60 que le filleul d’Ernest Hemingway va crever le petit écran. Il se fera vite remarquer par les producteurs et réalisateurs. Jean-Luc Godard, Costa-Gavras et François Truffaut croient en son énorme potentiel et se l’arrachent. Bosseur, sportif, aimant les défis…rien n’arrêtait ce baroudeur. Brasseur avait plusieurs flèches à son arc. Tel un vrai caméléon, en 60 ans de carrière, sa polyvalence l’a fait triompher dans chacun des ses rôles, que ce soit dans le genre policier, drame ou comédie, autant sur les écrans que sur les planches. Avec toujours en toile de fond une passion et une humilité exemplaires. Toujours le sourire aux lèvres, il a su gagné très vite la sympathie du public. Devenu très populaire, en se glissant dans le personnage culte  « François Vidocq » à la télé, le comédien connaîtra l’ultime consécration en obtenant deux sésames : César du Meilleur acteur dans un second rôle en 1977 pour « Un éléphant ça trompe énormément » et César du Meilleur acteur en 1980 pour « La Guerre des polices ».

 

Par Nafissa El Bouanani