Couple : Sa libido est en berne…C’est normal ?

« Pas ce soir chérie »… Ca vous parle ? Evidemment. Sauf que cette fois, cette petite phrase assassine sort de la bouche de monsieur. Ca vous choque ? Et pourtant, contrairement aux idées reçues, le désir sexuel masculin ne va pas toujours de soi. Non, les hommes ne sont pas tous des « bêtes de sexe » comme on l’imagine. Comme les femmes, eux aussi ont leurs états d’âme. Et si leur appétit sexuel n’est pas au top, ne tombez pas trop vite dans la paranoïa. Quelques pistes.

Oui, le désir est capricieux…

Avec son déséquilibre hormonal et ses changements d’humeur, on excuse plus facilement la libido paresseuse d’une femme. En revanche, on a du mal à remettre en cause la virilité masculine. Au lit, monsieur doit être vigoureux et assurer à toute épreuve. Oui mais non. Même s’ils ont du mal à l’avouer, la majorité des hommes a besoin de tendresse et de sécurité affective pour bien faire travailler la machine. Ils sont d’ailleurs de plus en plus nombreux à se bousculer dans les cabinets des sexologues pour se plaindre. Tous refusent la course à la performance, le sexe sans sentiments et la pression à outrance. Et cette libido en berne peut frapper à n’importe quel âge.

Soumis à une trop forte pression

Stress, fatigue, surmenage, routine, soucis… Autant de facteurs vont influencer son envie. Que ce soit dans sa vie professionnelle, sociale ou familiale, l’homme est régulièrement astreint à la performance. Soumis à une pression folle, démotivé et peu épanoui, il risque fort de perdre son intérêt pour la sexualité. Et ce sujet est clairement tabou du côté des messieurs. Toutefois, la baisse de désir est souvent transitoire et passagère. Certes, elle n’est pas du tout facile à vivre, puisqu’elle s’accompagne d’une souffrance et d’un manque de confiance en soi, mais les solutions existent.

D’où peut provenir la panne ?

Comme on l’a dit plus haut, la liste est longue. Les raisons peuvent être provoquées par un stress quotidien, un job trop prenant ou au contraire le chômage, une maladie chronique, un conflit non résolu dans le couple ou tout simplement la routine. Qu’elles soient  psychologiques ou physiques, ces causes n’ont cependant rien à voir avec l’érection proprement dite. En consultant, beaucoup d’hommes sont rassurés de constater que leur virilité n’est pas mise en cause. Si leur libido est en grève, c’est uniquement d’ordre psychologique la plupart du temps.

Comment réagir ?

S'il ne vous désire pas, ce n'est pas que vous n'êtes pas désirable ou qu’il ne vous aime plus. Le problème ne vient pas de vous mais de lui. L'homme n'est pas un robot, c'est naturel de connaître des hauts et des bas dans ce domaine.  Les fluctuations du désir sexuel varient en fonction de l’état psychologique, du niveau de stress, de la santé. Le plus important étant de comprendre les mécaniques et les causes de sa perte de libido. Mais attention, le « problème » ne doit pas perdurer dans le temps. Pour nombre de couples, plus le temps passe, plus les choses s’enveniment.  Car, par la force des choses, une baisse de désir va entraîner une diminution de la fréquence et de la qualité des rapports. S’il s'habitue à cet état de fait, cela peut conduire à une dépression latente ou réelle, une difficulté de relation conjugale, une crise identitaire, une diminution hormonale, un trouble érectile, une angoisse de performance ou une éjaculation rapide. Voilà pourquoi, oser en parler c’est déjà aller mieux. L’idée sera de rassurer son partenaire en l’aidant à chasser ses doutes et ses angoisses. Sans jamais le culpabiliser ni lui mettre une pression quelconque. S’il a des soucis ou s’il est tout simplement épuisé, laissez-lui le temps pour retrouver son énergie et sa motivation. Se forcer à faire l'amour n'est pas la solution non plus. Redoublez de tendresse, multipliez les caresses, instaurez un climat de confiance et d’échanges… Et comme on dit, l’appétit vient en mangeant. En revanche, si sa panne perdure, il sera peut-être utile de consulter un sexologue qui l’aidera à évacuer ses craintes et à se libérer.