Chronique d'une fille offline : dé-conne-ctée !

 

Cette semaine, j'ai remarqué un truc : soit vous êtes dans le monde, social, en ligne, en phase et donc vous êtes partout, sur tous les canaux, soit vous avez décidé de cloisonner, de restreindre et là, vous êtes une dinde. J'illustre mon propos. J'ai tenté de contacter des amies pour prendre et donner des nouvelles, à ma guise ainsi qu'à la leur. Aussi, je me suis dit : « tiens, je m'en vais leur envoyer un petit mail, pépère ». Puis, j'ai attendu leur réponse... En vain.

Si au bout de deux/trois jours, on ne répond pas à votre message électronique, c'est que vous n'êtes pas dans un délire pépère mais plutôt mémère. Et c'est vrai que depuis que tout le monde a émigré sur les canaux directs, le différé est totalement has been!

Quand on me propose de mettre à jour des coordonnées ou d'autres infos via WhatsApp, et que je réponds « what the f*** ? », je sens comme un vide sidéral entre mon interlocuteur (en l'occurrence ma gynéco, hyper connectée, elle) et moi-même. Et à ce moment donné, je me dis : « ok, pas connectée, c'est un choix assumé », mais qu'il faudra bientôt carrément défendre, au vu de l'air atterré que la spécialiste de la chose utérine prend quand je lui rétorque que : « bah, non je n'ai pas cette appli », mon phone étant la version alpha de sa génération.

Tout ça pour dire qu'à l'ère numérique, on ne peut pas faire les choses à moitié. C'est à 100 % ou rien du tout. Pour preuve, le silence radio de mes amies, que j'adore et qui m'adorent vraiment au demeurant, ce n'est pas le souci, c'est juste qu'aujourd'hui si t'as choisi le camp des low tech, on te le fait un peu payer.

Une copine qui vit loin m'avait rappelé à ce sujet que si je voulais savoir « quoi de neuf ? », je n'avais qu'à avoir un compte Facebook parce qu'elle n'a pas le temps de répondre à cette simple question, vu la vie trépidante qu'elle mène : regarde mes photos et tais-toi. Dont acte (un peu vexé).