Chronique d’une fille offline : canidés branchés

CHRONIQUE D’UNE FILLE OFFLINE : CANIDÉS BRANCHÉS

Lectrices de Grazia Maroc, votre jeune âge doit vous interdire de connaître ce slogan d’une marque française d’électroménager, scandé, dans les années 1980, par Serge Gainsbourg himself : « Connexion, des mecs qui en ont... ». À l’époque, pour rappel, personne ne parlait de connexion et pour cause : personne n’en avait ! Seuls les geeks possédaient déjà des téléphones portables, et les ordinateurs étaient encore intransportables, à l’état d’unité centrale. Quant aux tablettes et autres Smartphones, c’était de la science fiction.

Or, aujourd’hui que la fracture numérique n’est plus qu’un lointain et mauvais souvenir, même les animaux ont leurs réseaux sociaux. Car après Tinder, voici venir l’avènement de Tindog, réseau canin à la pointe de la modernité. Ici, il faut montrer patte blanche pour en être. Comme sur les réseaux sociaux pour humains, on se montre sous son meilleur profil (oreilles dressées, fourrure soyeuse et moustache érectile) et l’on fait le dos rond. Et comme on est ici pour sociabiliser, nos amis les bêtes s’en font drôlement (des amis). Et leurs maîtres aussi par la même occasion...

C’est tout de même un peu gonflé et sans compter avec le manifeste philosophique qui décrétait, en 2013, que les animaux ne sont pas des objets mais bel et bien des êtres vivants dotés de sensibilité, avec une dignité à respecter. Ce qui me pousse à me demander si ceux qui sont présents sur ces plates-formes ont donné leur accord à leurs propriétaires... Bon, trêve de « clavardage », je dois sortir mon chien.