Vous croulez sous les dossiers, toujours dans le rush, l’iPhone collé à l’oreille et l’agenda surbooké ? Attention le surmenage vous guette. Certes, avec son lot d’adrénaline, notre mode de vie hyperactif peut être grisant. Et un job passionnant est valorisant. Mais, à forte dose, le stress professionnel est toxique pour la santé. Abattre des quantités de travail sans se plaindre, multiplier les heures sup, manger sur le pouce, avaler 10 tasses de café, fumer comme une cheminée… Ce cercle infernal finit vite par détruire notre organisme et notre moral. Comment redresser la barre avant le point de non-retour ? Quelques pistes.
Où, quand, comment ?
Diabolique fléau du XXIe siècle, le terme « burn-out » apparaît dans les années 70 pour décrire le syndrome d'épuisement qui touche le milieu médical. Mais de nos jours, tous les domaines professionnels sont exposés au stress intense. Le problème c’est que les symptômes sont assez difficiles à détecter puisqu’ils débarquent progressivement. Cependant, certains signes peuvent vous mettre en alerte : fatigue chronique, démotivation au bureau, perte de mémoire ou d’appétit, irritabilité, nervosité, changement d’humeur, insomnies, crises d’angoisse, libido en berne, isolement… Au stade ultime, on parle même de dépression latente, de divorce et de tentative de suicide. Les signaux d'alarme s'accumulent, mais de façon insidieuse, et il est souvent trop tard pour revenir en arrière. Il est donc urgent de prendre les choses à bras le corps le plus tôt possible.
L’ère du « Boulotmaniaque »
Parce qu’on a soif de réussite, on refuse de lever le pied. Le travail devient une drogue. Mais c’est tellement stimulant et glorifiant qu’on ne craint pas de se défoncer et de dépasser ses limites, pourvu qu’on reste le meilleur. Et tant pis si tout le reste, vie de famille et loisirs, est relégué au second plan. Fatalement, dans le monde professionnel, il faut s’acharner, relever tous les défis et se surpasser au risque de perdre sa place. Ainsi, les principales victimes du burn-out sont considérées comme des « machines humaines », des perfectionnistes qui ne lâchent aucun détail, gérant les crises comme des super-héros. Or, à force de vivre continuellement sous pression, on n’écoute pas son corps et on finit par payer cher l’addition.
Mes armes anti burn-out ?
D’abord on identifie la source du problème : une thérapie peut être d'un secours précieux. En parler aux proches est aussi très libérateur. Prenez quelques jours de vacances, histoire de vous détendre et de recharger les batteries. On en profite pour rattraper le sommeil perdu, faire des activités agréables, passer plus de temps avec ceux qu’on aime… Mettez vous au yoga : la relaxation fait des miracles. On pense à faire du sport régulièrement pour se vider la tête et on réduit son quota d’excitants (tabac, alcool, café). Au bureau, on opère des changements radicaux. Fini le rythme infernal : on apprend à mieux s’organiser, à dire « non » à ses collègues qui nous surchargent de travail, à faire des pauses durant la journée et surtout à accepter de ne pas être parfait. Tout cela ne se fera pas du jour au lendemain. Mais le simple fait de vouloir se prendre en main, c’est déjà un grand pas.