Page 11 - GraziaMag.ma N°046 Juillet 2020
P. 11
’avais d’abord Capri en tête, où le défilé devait
avoir lieu, ce qui n’a pas été possible à la suite
du confinement, raconte Virginie Viard. Alors
il a fallu s’adapter : non seulement nous avons
J décidé d’utiliser des tissus que nous avions déjà,
mais la collection a plus généralement évolué vers une
balade en Méditerranée… Les îles, le parfum de
l’eucalyptus, les nuances rose des bougainvilliers ». Et une
certaine allure, libre, décontractée, inspirée des
actrices mythiques des années soixante, quand
elles passaient leurs vacances sur la Riviera
italienne ou française. Cette collection a été
conçue pour voyager léger, avec « une garde-robe qui
tiendrait dans une petite valise à roulettes, un cabas et un
sac brodé », des vêtements faciles à vivre et à usage
multiple, qui se marient parfaitement entre eux, et
peuvent même se transformer... Les jupes longues
deviennent des robes-bustiers quand on les
remonte, les longues vestes en mousseline noire se
portent le jour sur un maillot de bain triangle, ou
le soir sur un petit bandeau brodé et un jean, « et si
on les porte nue, elles deviennent un déshabillé ». Les
robes en fin lamé transparent s’associent à des
vestes qui peuvent se dénouer et s’enfiler sur un
short en crêpe, les robes et jupes portefeuille
libèrent le mouvement ; quant au rose des
bougainvilliers, il éclate sur des tailleurs en cuir
souple comme une seconde peau, ou en tweed,
non doublé pour plus de fluidité.
Un défilé qui marquera d’autant plus les esprits
qu’il s’agissait d’une première pour la maison de
Haute Couture. ■