Street-art : le monde à travers l’œil de Cali

Définitivement urbain, résolument novateur et audacieux, le Mövenpick Hotel Mansour Eddahbi Marrakech continue de faire une place grandissante à l’art. Et pour célébrer le retour des beaux jours, en partenariat avec la Galerie 38 de Casablanca, le street-art reprend possession des murs du Resort avec l’exposition exceptionnelle « Sorry for the damage » de l’artiste Cali qui revient dès le 26 avril prochain jusqu’à la fin de l’année. Son arme ? Le stylo Bic. Avec une énergie débordante, il s’attèle à nous offrir sa vision du monde tout en délicatesse. Sur la toile blanche, elle dessine, peint, découpe et colle des morceaux de vie comme un reflet de notre actualité, un miroir sociétal de notre décennie. Si son univers est à première vue joyeux et coloré, les sujets abordés n’en sont pas moins poignants. Ses thèmes de prédilection : la société de consommation, le drame des migrants, la guerre… A travers ses œuvres, Cali révèle le rapport complexe que l’homme entretient avec son environnement. Elle appuie son discours en intégrant des objets, images, journaux et symboles, pour créer un dialogue intime avec le spectateur. A l’aide de son stylo à bille, les portraits de ses personnages sont saisissants de réalisme ; les visages se révèlent au fur et à mesure que l’encre se vide pour un pop-art iconique qui impressionne et surprend. Son but ? Réinjecter la soif de liberté de ces grandes figures, leur volonté de créer un monde pluriel, leur vision utopique et nécessaire, et non leur starification.