Jusqu'au 30 mai, l'artiste-plasticienne Fatime Zahra Morjani va élire domicile à la galerie de l'institut français de Rabat où elle présente ses dernières œuvres abstraites. Leur particularité ? Ils mettent en scène une roche volcanique stratifiée et cristalline déclinée sur une subtile palette de noir, sa couleur de prédilection. Baptisée «Obsidienne», son expo interpelle par son message environnemental, quasiment subliminal pour mettre l’accent sur les dangers et le rapport conflictuel que l’homme entretient avec la nature, le pouvoir souvent néfaste qu’il exerce sur elle. Ses toiles évoquent ainsi le règne minéral et végétal qui évolue dans une sphère paradoxale entre harmonie et chaos. Citoyenne du monde, cette architecte de formation a toujours aimé s’enrichir à travers ses expériences et ses séjours lointains, notamment en Pologne où elle a exposé ses toiles ou encore en Ethiopie. Ses travaux picturaux ont donc été influencés par les pays où elle a vécu, les contrées et cultures qu’elle a découvertes. Sensible et passionnée de littérature, citant même Malraux dans son exposition, Fatime Zahra reste humaniste et optimiste. A travers son œuvre incisive, elle espère bousculer les consciences et pousser les esprits à réfléchir sur l’évolution aliénante de la société et du monde.