Ce samedi 28 décembre, à 17h, ne manquez surtout pas cette sublime vente aux enchères d’hiver en plein cœur du Sofitel Marrakech. Organisée par la Maison Mazad & art et conduite par Maître Alexandre Million (Maison parisienne Millon), cet événement promet de ravir bien des collectionneurs et amateurs d’art. Très riche et diversifiée, la vente mettra en scène 178 lots, signés de près d'une centaine d'artistes de grande renommée. Au programme : des dessins et des toiles de « Marocanistes » (orientalistes passionnés par le Maroc d'antan), des peintures et sculptures d'artistes nationaux de la période dite moderne (de l'indépendance aux années 1980/90), ainsi que toute une large sélection d’œuvres de plasticiens marocains dits singuliers (jadis faussement désignés de « naïfs »). Et ce, à des prix de départ particulièrement raisonnables. Petit aperçu, non exhaustif naturellement, du catalogue : le maître incontesté de la peinture « Marocaniste », Jacques Majorelle, sera représenté par six estampes sur carton, rehaussées d'or et d'argent. Des estampes exceptionnelles extraites de la même série que celle que l’on peut admirer au Musée Slaoui à Casablanca. L'autre valeur mondialement incontestée de l'art « Marocaniste », Edy-Legrand (1892-1970), sera également à l’honneur avec une toile faustive haute en couleurs représentant un « Troupeau de campement » (45 x 48 cm), mais également par une dizaine de ses dessins à main levée, rehaussées de touches de gouaches polychromes, caractéristiques de l’artiste. Ces magnifiques œuvres ont été exécutées autour des années 1930, dans les régions de Zagora et Goulmim. Vous découvrirez encore la fameuse « Vue du souk » de Pontoy (1888-1968), ce « petit maître » à la palette et aux sujets aussi discrets qu'appréciés des amateurs avertis. Sujet plus rare : une gracieuse odalisque marocaine du même peintre devrait en ravir beaucoup. A l’honneur également, Marvel Perrot (fin XXe) avec un saisissant portrait d'un « Garde noire du Sultan » (huile sur toile, 41 x 32) qui sera sûrement âprement disputé. Autre œuvre phare qui ne passera pas inaperçue : le portrait d’une « Jeune femme au turban », d'André Suréda (1872-1930). À mi-chemin de la peinture orientaliste et de la peinture marocaine moderne, un Hassan El Glaoui (1924-2018) dont il est inutile de vanter les éblouissantes et si élégantes chevauchées, sera également au rendez-vous. Plus rares en salle de vente : quelques petites gouaches anciennes de Hamidi (1941). En parlant d'artistes marocains de la première heure, retenons également cette très intéressante et assez rare technique mixte sur papier marouflé, signée Houcine Tallal datant de 1967. D'autres artistes modernes marocains seront aussi représentés, à l’instar de Saâd Ben Cheffaj (1939), avec des dessins, des peintures, et même des sculptures en bronze. Un bon nombre d'œuvres de Mohamed Drissi (1946-3003) feront le bonheur des amateurs de ce peintre figuratif expressionniste si marquant. Outre l'incontournable Chaïbia (1929-2004), avec une belle huile sur toile, vous découvrirez encore deux petites gouaches sur papier du très délicat Ben Allal. Sans oublier un somptueux Saladi (1950-1992), deux pièces, dont un triptyque d'Ahmed Louardighi (1928-1974), datant du début des années 1960, ou encore bien d’autres œuvres d'artistes dits singuliers qui feront sans nul doute le bonheur des amateurs. Vous l’aurez compris, cette vente s’annonce très prometteuse !
Expositions publiques : jeudi 26, vendredi 27 et samedi 28 décembre 2019