Dans les fratries, on a coutume de dire que les aînés sont sérieux mais angoissés, les cadets diplomates et conciliants, et les benjamins créatifs et charmeurs. À la première catégorie vient aujourd’hui s’ajouter une nouvelle caractéristique,selon une étude récente menée par l’Université de Leipzig sur un panel de 2000 enfants en Grande Bretagne, en Allemagne et aux États-Unis : les aînés seraient plus intelligents que leurs cadets.Une différence de Q.I. qui s’expliquerait, selon la chercheuse Julia Rohrer, par le fait que les plus grands assumeraient la fonction « d’enseignant » envers leurs petits frères ou petites sœurs, ce qui favoriserait le travail de leurs méninges : « Enseigner exige de grandes facultés cognitives : les enfants doivent se remémorer leurs propres acquis, les structurer puis trouver un moyen d’expliquer, ce qui pourrait booster leur intelligence ». Quant aux puînés, ils seraient désavantagés dès la naissance, l’attention que leur portent leurs parents étant d’emblée partagée. Mais avant que les premiers-nés ne se réjouissent trop vite, ceux-ci doivent savoir que cette différence est minime, de l’ordre de 1,5 point. Voire égale à 0 dans les fratries de deux, l’équation n’étant pas applicable. Cette étude corrobore et confirme néanmoins les résultats d’une autre enquête, menée par l’Université d’Illinois, aux États-Unis,à travers laquelle on a pu constater qu’à âge égal, les aînés scolarisés étaient plus extravertis, agréables et consciencieux que les cadets.