Deux ans déjà qu’il se plaint de l’attitude abusive du président. Déjà qu’il ne le porte pas dans son cœur, mais de constater qu’il utilise régulièrement ses chansons lors de ses meetings, le chanteur américano-canadien en a plus que marre. Certes, ça aurait pu le flatter, mais à ses yeux il s’agit clairement d’une violation de ses droits d’auteur. En 2018 déjà, Neil Young s’en était pris violemment au président américain pour cette affaire. Il pensait que l’avertissement avait été pris au sérieux. Mais pas du tout. L’artiste de 74 ans, qui n’a toujours pas donné son consentement, voit encore ses morceaux célèbres défilés lors de plusieurs rassemblements et meetings électoraux. Et c’est la goutte qui fait déborder le vase. Le rocker entend bien désormais poursuivre en justice toute l’équipe de campagne présidentielle. Comme l’explique le texte de sa plainte : « Il ne peut, en son âme et conscience, permettre que sa musique serve de support à une campagne d’ignorance et de haine, conflictuelle et antiaméricaine ». Tout est dit dans ce texte qui sera déposé auprès d’un tribunal fédéral de New York. Le musicien réclame même 150.000 dollars de dommages et intérêts pour chaque infraction. Fervent partisan du candidat socialiste Bernie Sanders, Neil Young ne veut en aucun cas être associé, ni de près ni de loin, au milliardaire républicain qu’il considère comme « une honte » pour l’Amérique. Et apparemment, il est loin d’être le seul à le penser. De nombreux artistes, comme Rihanna, Adele ou encore Pharrell Williams sont également très contrariés qu’on utilise leur chanson sans leur consentement. Les Rolling Stones auraient même menacé le président d’une action en justice américain en juin dernier s’il continuait de passer leurs tubes.