Dans la continuité de la série Bricoler l’incurable (1993), après L’Atelier au cactus (2009), Le Festin nu (2011) et Never Basta (2013), Mohamed El Baz expose ses œuvres récentes à la galerie d’art L’Atelier 21 jusqu’au 26 novembre 2015. Cette fois, les différentes pièces données à voir sont issues d’une production plutôt hétéroclite, dont des masques africains provenant de Bamako peints et tatoués de motifs berbères ; des photos des caissons lumineux réalisées en Tunisie, à Kairouan, haut lieu de l’histoire islamique arabe et africaine... et symbole des révolutions arabes; des autoportraits réalisés en France, où vit l’artiste, pays en proie aux doutes les plus violents vis à vis des étrangers ; des drapeauxdes 6 Nations arabes africaines, rehaussés au pochoir et à la bombe...« J’ai décidé d’appeler ce nouveau projet On, comme un pied de nez à notre communauté, à nos fantasmes d’appartenance. Je ne parle pas de ce « nous » irréel, rêvé et hors sol (…). Les nouvelles œuvres présentées sont, d’une certaine manière, des situations historiques "génétiquement modifiées"... J’ai toujours questionné dans mon travail notre présence dans le monde, notre ambition à y être actifs, vivants... »,explique l’artiste. Comme cette horloge géante tournant dans le vide sans jamais indiquer le temps présent, qui laisse à celui qui l’observe un sentiment de vacuité et de vanité autour de l’objet.
Galerie L’Atelier 21, 21, rue Abou MahassineArrouyani, Casablanca.
www.atelier21.ma