S'il est une décision qui se prend à deux, c'est bien celle de fonder une famille. Et, si l’envie de maternité est souvent naturelle, pour un homme, ça ne coule pas toujours de source. Lorsque le désir d’enfant n’est pas réciproque, le dilemme se pose et le choix à prendre est toujours complexe. Bien-sûr, pour la femme qui se dit prête à retomber enceinte, la frustration est grande. Tout comme l’incompréhension. Alors qu’elle estime que c’est le moment idéal de recevoir un autre enfant dans sa vie, elle ne comprend pas les hésitations voire le refus de son époux. Le but suprême d’un mariage heureux, n’est-ce pas de construire une famille et d’évoluer ensemble ? Certes. Mais il faut prendre conscience que ce qui est évident pour l’un ne l’est pas forcément pour l’autre. Il est donc nécessaire d’ouvrir le dialogue tranquillement pour tenter de trouver une solution à deux. Et la question n’est pas de savoir qui a tort ou qui a raison, mais de comprendre les positions de chacun. Le désir d’enfant étant un sentiment très profond et intime, chacun a le droit d’émettre son opinion sur la question. Sans jugement ni rancœur.
De quoi a-t-il peur?
Il a beau être un excellent papa, rien ne dit qu’il se sent à la hauteur de renouveler l’expérience. Et encore moins de faire tous les sacrifices qui vont avec. Pourquoi aurait-il peur de se lancer à nouveau dans l'aventure ? Quand on accueille un deuxième enfant, la donne change. La famille s’agrandit et les responsabilités se multiplient. Tant de paramètres entrent en jeu. Il faut donc se sentir prêt sur tous les plans, qu’ils soient intellectuels, émotionnels, financiers… Et puis, un enfant, contrairement aux idées reçues, peut mettre le couple en danger pour peu qu’il soit déjà fragile.
« Je n’en ai pas envie ! »
Doit-on prendre cela comme de l’égoïsme et de l’immaturité ? Il faut savoir que chaque père est différent. Chacun a sa propre histoire, ses attentes et ses désirs. Et face à la paternité, les hommes ne sont pas égaux. Certains se sentent capables d’assumer leurs responsabilités, d’autres ont une réelle appréhension. Moins de liberté, moins d’espace, moins d’intimité, plus de dépenses, plus de projets… Si la mère reste euphorique et ne pense qu’à pouponner, le papa lui est beaucoup plus terre à terre et s’inquiète de l’avenir.
Son refus semble irrévocable ?
Cessez donc de le harceler en lui mettant la pression ou en lui faisant du chantage, cela ne mène à rien. L’ultimatum du genre « tu me fais un enfant ou je te quitte » est toujours très mal perçu par les hommes. N’espérez pas non plus réveiller sa fibre paternelle en lui faisant un bébé dans le dos : la confiance se perd et les relations finiront forcément par se dégrader. Alors comment sortir de l’impasse ? Ne jouez pas la ruse mais plutôt la sincérité mutuelle. Rappelez-lui les moments partagés à la naissance de votre premier enfant, il se souviendra alors du meilleur et du pire. En fouillant dans ses souvenirs, peut-être allez-vous réussir à réveiller son envie de paternité. Et alors, ses doutes pourront s’envoler. La manière la plus intelligente pour le faire changer d’avis, c’est de lui accorder tout le temps dont il a besoin. Soyez donc patiente et faites-lui confiance. Et que son « non » n’est jamais définitif… Par amour, un homme serait prêt à accepter même ce qui lui semble impossible.