La Belgique pleure sa « Ninie ». C’est en effet une grosse tristesse qui a envahi les internautes ce week-end après l’annonce du décès de la célèbre chanteuse et comédienne Annie Cordy. L’inoubliable interprète de « Tata Yoyo » s’est éteinte vendredi à l’âge de 92 ans à Vallauris, près de Cannes. Un nombre incalculable de personnalités, célébrités et anonymes s’est manifesté sur les réseaux sociaux pour saluer sa mémoire, se remémorer de moments phares de sa vie et applaudir sa grande carrière. « Nini c’était quelqu’un qui nous transportait de joie dès qu’on la rencontrait », a déclaré ému l’animateur Jean-Pierre Pernaut. « Annie était mon amie de toujours. Ma peine est immense », s'attriste de son côté Line Renaud. Il faut dire que la très regrettée Annie était très populaire en France, son pays d’adoption. De son vrai nom Léonie Cooreman, cette grande artiste au tempérament toujours joyeux a eu une existence bien remplie gorgée d’aventures, de succès et de belles rencontres. C’est dans les années 50 qu’elle se lance dans la musique et décroche, à 18 ans, son premier contrat de meneuse de revue à Bruxelles. Son talent fait mouche et elle sera vite repérée par Pierre-Louis Guérin, directeur artistique du Lido à Paris, qui lui propose de se lancer dans le music-hall en France. Leonie accepte le défi et devient Annie Cordy. Elle rencontre alors son manager François-Henri Bruneau, de dix-sept ans son aîné, qu’elle épousera en 1958. Chanteuse de variétés, meneuse de revue, actrice de cinéma, comédienne à la télé… Annie Cordy, pétillante et infatigable, a toujours été sur tous les fronts, menant sa carrière éclectique de plus de soixante-dix ans avec brio. Elle a à son actif plus de 700 chansons, dont près de 40 tubes toujours indémodables à l’instar de « La Bonne du curé », « Ça ira mieux demain », « Cho ka ka O » ou encore le cultissime « Tata Yoyo ». « Populaire et solaire, à la ville comme à la scène. Joyeuse et généreuse, avec son public comme ses amis. Ainsi était Annie Cordy. Avec elle disparaît la bande originale d’une vie faite de bonheurs simples, sincères, et communicatifs. Merci madame ! », a tweeté le premier ministre, Jean Castex. En 1989, après le décès de son époux, elle se lance à corps perdu dans le travail pour surmonter son chagrin, et multiplie les apparitions au cinéma et à la télé. Figure incontournable du champ artistique français, Annie était aussi l’ambassadrice de charme de la Belgique : « une artiste accomplie dont l’humour et la joie de vivre représentaient si bien cette « belgitude » que l’on aime tant », a également tweeté la première ministre belge, Sophie Wilmès. D’opérettes en comédies musicales, en passant par le théâtre, le cinéma, le rire et la chanson, la jolie blonde avait une joie de vivre contagieuse. Impossible de ne pas tomber sous le charme de ses fantaisies. Impossible aussi de ne pas admirer son professionnalisme et sa rigueur à toutes épreuves, enchaînant tournées et projets divers sans sourciller. Elle aura croqué la vie à pleines dents et s’en va aujourd’hui vers d’autres cieux…Adieu l’artiste !