Un musicien de légende vient de tirer sa révérence…

Dès les premières notes, sa musique est reconnaissable entre toutes. Toutes les plus célèbres bandes originales de films mythiques et cultes sont signées Ennio Morricone. Un nom qu’on ne présente plus. Un compositeur légendaire qui a vendu plus de 70 millions de disques au cours de sa carrière. Un talent de génie dont la musique profonde et intense donne systématiquement des frissons. Le monstre sacré italien vient de rendre l’âme à l’âge de 91 ans. Et le 7ème Art est en deuil. Parmi ses centaines d’œuvres, si l’on devait n’en retenir que deux, ce serait sûrement les musiques majestueuses et bouleversantes des films « Il était une fois dans l’Ouest » et « Le Professionnel ». Avec sa signature inimitable, celui qu’on surnommait « Il Maestro » aura inspiré plusieurs générations de compositeurs. « Son style unique était un mélange atypique de mélodies entêtantes et d’arrangements insolites à l’aide de sifflements, percussions et bruits réels les plus divers », écrit Le Monde. Sa musique, si saisissante et envoûtante, transperçait surtout l’âme et marquera encore longtemps les esprits. D’ailleurs s’il a eu un impact sur tous les genres au cinéma, sans lui le « western spaghetti » n’aurait pas eu la même saveur. De Sergio Leone à Quentin Tarantino, du western aux films d’action en passant par le thriller, la comédie et le fantastique, Ennio Morricone a marqué de sa pâte personnelle tous les genres. Même si sa carrière explose dès les années 1970, ce n’est qu’en 2016 qu’il remporte enfin l’Oscar de la Meilleure Musique de film pour « Les Huit Salopards », après avoir tout de même reçu l’Oscar d’Honneur pour sa prestigieuse carrière en 2007. Une carrière interminable puisqu’il ne voulait pas encore prendre sa retraite : l’année dernière, à 90 ans, il était en tournée mondiale pour faire ses adieux à la scène. Tout juste décoré par le Vatican avec la médaille d’or pontificale pour saluer l’ensemble de son œuvre, le maestro italien avait même été désigné comme compositeur de l’hymne officiel des J.O. Le destin en aura voulu autrement…L’homme passionné et discret s’en est allé sans faire de bruit. Il laisse derrière lui un héritage musical immense. Adieu l’artiste !