Après dix mois de détention pour des viols qu’il conteste fermement et une caution de 300.000 euros, l’islamologue suisse vient de sortir de la prison de Fresnes (Essonne). Une liberté sous contrôle judiciaire évidemment, puisque Tariq Ramadan est interdit de quitter la région parisienne, il devra régulièrement pointer au commissariat et il est bien entendu interdit d’entrer en contact avec les victimes présumées, notamment Henda Ayari, Marie et Christelle. «Je n’ai pas à fuir, je suis totalement innocent de ce dont on m’accuse. (...) Je vais rester en France et défendre mon honneur et mon innocence», a-t-il déclaré pour convaincre les juges de sa remise en liberté. Pour rappel, après avoir nié pendant des mois tout rapport physique avec les plaignantes, Ramadan avait finalement reconnu des relations sexuelles « consenties ». Or, depuis l’annonce de sa libération, les plaignantes craignent vivement des représailles, surtout de la part de tous les partisans de l'universitaire. «Ce n'est pas sa libération qui me fait peur, dans le sens où monsieur Ramadan ne fait jamais les choses lui-même lorsqu'il s'agit de menace et de harcèlement. Il envoie toujours des gens le faire faire pour lui. Ce sont ces gens dévoués, corps et âme, aveuglés, qui sont dangereux ! Maintenant que, dans leur tête, il est présumé innocent, imaginez ce qui va se passer pour nous.», s’inquiète Christelle. «J’ai été harcelée, j’ai reçu des appels anonymes, des insultes, ça a duré toute la nuit», a rapporté pour sa part Henda Ayari. De son côté, Marie a également souligné que «le fait qu'il soit sorti ne le rend pas innocent de ce qu'il a fait ». Affaire à suivre…