Stupeur générale ! « À quoi ressemblerait le monde de la mode sans Anna Wintour ? », titre Madame Le Figaro. Et on est complètement d’accord ! La fashionsphère tremble depuis que le tabloïd américain « Page Six » a annoncé que le règne de Queen Anna Wintour toucherait à sa fin cet été. Le bruit court qu’elle pourrait retourner en Angleterre pour présider le British Fashion Council. Iconique rédactrice en Chef du prestigieux magazine Vogue US depuis 1988, on a du mal à croire que l’impératrice de la mode veuille tirer sa révérence. Avec ses lunettes noires et sa coupe au carré légendaire, à 68 ans, Anna est une figure emblématique respectée de tous, aussi appréciée que redoutée. Sa personnalité impitoyable dans l’univers de la mode a tellement marqué les esprits que Meryl Streep s’est largement inspirée d’elle pour son rôle dans le film « Le diable s’habille en Prada ». La rumeur de son départ fait donc l’effet d’une bombe sur la toile. Après trente ans de carrière chez Vogue, on n’imagine même pas qu’elle puisse être remplacée. Connue pour sa franchise et son pragmatisme à toute épreuve, les créateurs internationaux perdraient forcément leur porte-parole, leur digne conseillère et leur muse. Car, en matière de mode, c’est elle qui fait la pluie et le beau temps. Certes, Condé Nast International, propriétaire de Vogue, s’est empressé de démentir l’info. Mais si la rumeur s’est ainsi propagée comme un boulet de canon, c’est parce que le nouveau président du groupe ne s’entendrait pas avec la papesse de la mode et qu’il pressentirait quelqu’un d’autre pour le poste. Son successeur éventuel ? Edward Kobina Enninful, l’actuel Rédac Chef de Vogue UK. L’arrivée d’un homme signerait un tournant historique pour le magazine fondé en 1892, qui n’était dirigé jusque là que par des femmes. Et la plus influente d’entre elles n’est autre qu’Anna Wintour. Sans sa dame de fer, Vogue risque fort d’y laisser des plumes. Alors, va-t-elle vraiment rendre son tablier ? Affaire à suivre de près…