Poisson d’avril : best-of des canulars

Lors de cette coutume rigolote du 1er avril, certains farceurs redoublent d’originalité pour bluffer leurs proches avec des blagues en tout genre. Alors, qui est naïvement tombé dans le panneau ? Racontez-nous. 

Je te quitte !

 « Je nageais en plein bonheur…J’étais amoureuse et j’allais me marier. C’était une période excitante mais aussi stressante, par rapport aux préparatifs du mariage. Je courrais dans tous les sens avec ma mère et du coup, j’ai complètement zappé le poisson d’avril. Et paf, ce soir-là, je reçois un mail très confus de mon fiancé qui m’annonce qu’il me quitte. Je suis restée bouche bée. Anéantie, je relisais chaque phrase pour essayer de comprendre ce qui arrivait, mais j’étais bien trop paniquée pour penser à un éventuel canular. Je l’ai appelé des dizaines de fois mais il était injoignable. J’ai alors pris l’initiative de joindre sa sœur : complice de la supercherie, elle m’a confirmé qu’il était mal dans sa peau ces derniers jours et qu’il ne se sentait pas prêt pour convoler. Bouleversée, j’étais à deux doigts d’annoncer ce drame à mes parents. Heureusement, Nabil a fini par débarquer. Il affichait un sourire malicieux alors que j’étais en larmes. Mauvaise blague ! » Lamia, 29 ans

Pas de fumée sans feu ?

« En général, on ne me piège pas facilement. Mais cette fois-là, je me suis fait avoir en beauté. Et pour cause, comme je suis de nature jalouse, on a touché mon talon d’Achille. En fait, deux très bonnes amies à moi sont venues me voir, le visage décomposé. Après maintes insistances, elles ont fini par m’avouer avoir vu mon mari en charmante compagnie durant leur week-end à Marrakech. Il s’y était effectivement déplacé pour le boulot, m’avait-il dit. Or, là, elles m’affirment l’avoir aperçu à l’hôtel : il entrait dans l’ascenseur avec une blonde. Mon sang n’a fait qu’un tour. Je leur ai demandé la description exacte de cette femme. Justement, c’était le portrait craché de l’une de ses collègues qui lui tournait autour. J’ai donc aussitôt pété les plombs. Elles ont essayé de me calmer, mais je voulais absolument avoir le fin mot de l’histoire. J’ai pris mon téléphone pour appeler mon mari. Mes copines m’ont alors aussitôt sauté dessus pour m’empêcher de faire une bêtise. Brusquement, elles ont éclaté de rire me lâchant : « Poisson d’avril ! ». Même là, je n’ai pas percuté. Je nageais toujours en plein doute… » Selma, 35 ans

Devine qui vient dîner ?

« Nous sortions ensemble depuis 6 mois, mais Karim ne voulait toujours pas me présenter à ses parents. Il reportait toujours au lendemain, donc j’ai voulu prendre les choses main. Ce soir-là, alors qu’il s’apprêtait à se mettre à table pour dîner, je lui envoyé un texto disant que j’avais rencontré sa mère la veille, que nous avions bien sympathisé et qu’elle m’avait invitée à venir souper. Il était en rage contre moi. Il m’a aussitôt appelé et incendié au téléphone. Je lui ai gentiment expliqué que j’étais en route pour venir chez lui et que je ne pouvais pas me défiler. Heureuse coïncidence, sur la table, il y avait un couvert de plus. Evidemment, ce n’était pas pour moi, un autre convive était attendu. Mais, ne se doutant de rien, Karim était dans tous ces états. Comment allait-il gérer cette soirée et me présenter à tout le monde ? Quand on sonna à la porte, il alla ouvrir et fut surpris de constater que ce n’était pas moi. Quelques minutes plus tard, il reçut un autre texto de ma part : « Poisson d’avril ! ». Il fut soulagé, mais il aura compris le message. Une semaine plus tard, j’étais officiellement conviée à venir prendre le thé ! » Nadia, 32 ans

J’ai gagné le jackpot !

« Avec des amis, on était à Marbella pour les vacances. On  avait loué une petite maison, mais on était un peu à l’étroit. Alors avec mon ami, on a décidé de faire une blague aux autres. On leur a dit qu’on allait faire des courses et qu’on arrivait vite. Comme on a tardé, nos téléphones n’arrêtaient pas de sonner. Deux heures plus tard, on débarque avec un grand sourire. On leur raconte quand on a fait un petit crochet par le casino et qu’on avait gagné le gros lot ! Ils étaient tous super excités et sautaient de partout. Du coup, on a poussé le vice en leur expliquant qu’on était parti à l’hôtel et qu’on avait réservé des suites pour chacun. Ils ont hurlé de joie, certains avaient même filé pour boucler leurs bagages, d’autres faisaient déjà plein de plans pour agrémenter notre séjour. Au bout d’un moment, le cinéma ne pouvait plus durer, on s’est éclaté de rire avant de leur avouer les choses. La déception était totale ! » Saad, 35 ans

Bébé en route

 « J’étais à Agadir, en voyage d’affaires. Alors que je m’apprêtais à commencer une réunion de travail, ma belle-sœur m’appelle. Elle était complètement paniquée. Elle parlait super vite et je ne comprenais pas la moitié des choses. En gros, elle m’expliquait que ma femme avait eu des contractions très rapprochées et qu’elle avait du aller à la clinique en urgence. Pour moi, c’était impensable, elle en avait encore pour trois semaines au moins. Puis le téléphone a coupé et je n’arrivais plus à la joindre. Dix minutes plus tard, c’est mon beau-frère cette fois-ci qui m’appelle pour me féliciter, le bébé était là. J’étais sous le choc. Comment ai-je pu rater l’accouchement ? J’ai laissé toutes mes affaires de côté, déterminé à prendre la route pour retourner à Casa aussi vite que possible. Mais, alors que je m’engageais sur l’autoroute, j’ai eu à nouveau ma belle-sœur au bout du fil, elle était prise par un fou rire. J’ai tout de suite compris et réalisé quel jour on était. Pfff… J’étais d’abord très énervé puis je me suis mis à rire à mon tour. Rassuré surtout de n’avoir pas manqué la venue au monde de mon fils. »  Hicham, 42 ans. 

On déménage au bout du monde !

 « Avec mon mari, on a décidé de faire un beau poisson d’avril à nos proches. On est allé leur dire qu’il avait eu une belle promotion. Ils étaient super contents. Juste avant de leur préciser qu’il y avait un hic : il était muté, on devait aller vivre en Chine et on devait partir d’ici quelques semaines. Du coup, l’enthousiasme général est aussitôt retombé. Mais on a essayé d’égayer l’atmosphère en expliquant que tout se passera bien, que c’était une excellente opportunité pour nous, qu’ils pourront venir nous voir là-bas, qu’on aura une belle maison… Malgré tous les points positifs, aucun sourire ne se profilait. Et au moment où l’on a remarqué que certains commençaient carrément à faire couler quelques larmes, on a tout de suite arrêté le supplice. « Mais non, ce n’était qu’une blague, personne n’ira nulle part ! ». Soulagement général ! » Souad, 41 ans

Visite guidée

« Mon plus beau poisson d'avril ? Je travaille dans une agence immobilière. J’ai un collègue assez vorace que j’apprécie modérément. J’ai voulu lui jouer un sale tour. Alors,  j'ai mis un mot sur son bureau disant de rappeler tel numéro pour faire visiter une très belle maison à des acheteurs potentiels... Il s'agissait d’une villa sur la côte qui venait justement d’acquérir de nouveaux propriétaires. Donc, plus à vendre. En visionnant les photos de la baraque, il a tout de suite senti le bon filon. Il a certainement dû penser qu’il recevrait une belle commission en traitant l’affaire. Du coup, il a emmené les clients à l’adresse dite. Comme par hasard, les hôtes n’étaient pas là. Et c’est la femme de ménage qui a ouvert la porte. Tout ce petit monde est entré sans explications. La visite a commencé et les clients étaient sous le charme. Jusqu’au moment où les hôtes des lieux ont débarqué. C’était la panique totale. On lui a demandé des explications, mais il est tombé des nues quand il a compris la méprise. Il m’en voulait à mort ! Moi, j’ai bien ri dans mon coin… » Hakim, 37 ans