« Ils ont abattu tous nos chiens qu'on a nous-même vaccinés, stérilisés, soignés qui avaient tous un nom… Où vit-on ? Des tirs de fusils, des cris agonisants des chiens meurtris sur les plages et dans nos rues. Rip Tania. Rip Zitouna. Rip Chanceux. Rip Rex. Rip Lady. Rip Anya. » Voici ce qu’on a pu lire sur les réseaux sociaux, suite à l’opération d’abattage par armes à feu de chiens errants organisée par les services municipaux de Dar Bouazza, les mardis 10 et mercredi 11 décembre. Une pratique qui a scandalisé les Darbistes, d’autant que celle-ci s’est déroulée en plein jour, sous le regard terrorisé d’enfants qui se rendait à l’école. D’après les nombreuses vidéos postées sur le web, le caïd de la commune était présent sur les lieux en compagnie de chasseurs.
Pour rappel, une nouvelle procédure visant à lutter contre le phénomène des chiens errants interdit strictement ces méthodes cruelles et barbares. En effet, le ministère de l’intérieur avait conclu, pas plus tard que le mois dernier, des partenariats avec l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), l’Ordre national des vétérinaires et la direction de l’épidémiologie au ministère de la Santé, pour mettre fin à ces méthodes scandaleuses. Répondant aussi aux protestations de différentes organisations nationales et internationales de protection des animaux, les autorités avaient préconisé des opérations de stérilisation et de vaccination contre la rage.
Selon le site Yabiladi, qui cite Mme Hind Moustaghfir, présidente de l’association Comme chiens et chats Maroc (CCCM), la commune aurait reçu "des réclamations des promoteurs immobiliers et des enseignes de grande distribution" pour que Dar Bouazza soit débarrassée de ces chiens. »
On dit souvent que l’« on reconnaît le degré de civilisation d'un peuple à la manière dont il traite ses animaux ». À l’heure qu’il est, les Darbistes comptent bien porter plainte et mener l’enquête pour savoir qui sont les instigateurs de ces abattages indignes.