LES LAUREATS DU CONCOURS « PLUS QU’UN SIMPLE LIEN »

Partenaires du développement de la ville de Casablanca, l’Ecole d’Architecture et de Paysage de Casablanca - EAC-, l’Institut Français de Casablanca - IFC et l’Association de l’Espace Mohamed Abdou - AEMA, ont lancé en mai 2021 un appel à idées intitulé « Plus qu’un simple lien » dont l’objectif est de rétablir la liaison historique entre le quartier Palmier et le Parc de la Ligue Arabe.

Il s’agit d’un projet qui se donne pour objectif de promouvoir le principe d’une passerelle piéton enjambant le Boulevard Zerktouni qui soit aussi une nouvelle façon de traverser offrant une transition élégante entre le square Mohamed Abdou et le Parc de la Ligue Arabe. Cet appel à idées invite les participants à proposer un franchissement au-dessus du boulevard, en favorisant la qualité urbaine et la liberté de circulation pour les piétons et les cyclistes, qui soit « Plus qu’un simple lien ».

Pour ce faire, chaque participant été amené à développer son imagination et sa créativité afin de mener à bien ce projet tout en respectant plusieurs critères, à savoir la fonctionnalité, l’esthétique, l’originalité ou la valeur ajoutée (usages multiples, prise en compte de tous les publics…). En réponse à cet appel à idées, 8 projets de professionnels et 16 projets d’étudiants, ont été reçus.  Les projets sont exposés à la galerie 121 de l’Institut Français de Casablanca jusqu’au 31 octobre 2021.

Aussi complexe que soit une ville en pleine croissance, la préservation du patrimoine architectural constitue un véritable enjeu pour affiner son identité urbaine. Conscients de cette réalité, les organisateurs de cet appel à idées souhaitent contribuer à la prise de conscience de l’importance des problématiques liées à la ville et à la qualité urbaine. En encourageant les jeunes architectes Casaouis à imaginer leur ville, ils soutiennent la création et la qualité architecturale comme facteur de lien social et d’attractivité.

« Ce projet consolide l’engagement de l’Ecole d’Architecture et de Paysage de Casablanca dans l’évolution de la ville de Casablanca et rappelle que le rayonnement de notre ville est possible grâce à des initiatives citoyennes et engagées. Les casablancais doivent s’approprier leur ville et mobiliser leur créativité pour réinventer le quotidien et faciliter les déplacements en améliorant la connectivité entre les quartiers » a déclaré M. Abdelmoumen Benabdeljalil, Président et co-fondateur de l’Ecole d’Architecture et de Paysage de Casablanca. Soulignant ainsi l’intérêt d’initiatives comme celles de l’AEMA.

Sur la base de cette idée, un jury, composé d’experts et d’habitants du quartier, s’est réuni le 15 juillet 2021 à l’Institut Français de Casablanca.

Après délibérations, le jury a attribué les distinctions qui suivent :

Catégorie « Professionnels » :

Projet Primé : El Mehdi Belyasmine

Mention du jury: Youssef Barka & Hamza Fasly

Catégorie « Étudiants » :

1er prix : Zainab Boualam & Mohamed Amine Fadili (Valeur de 25.000 dh)

2ème prix : Imane Mezioudi (Valeur de 15.000dh)

3ème prix : Yassine Lazrak & Amine El Ouatib (Valeur de 10.000dh)

Initialement, le square Mohamed Abdou faisait partie du Parc de la Ligue Arabe. Dès le plan de Henri post de 1917, il apparait dans la composition de ce qui s’appelle alors le « Grand Parc ». Celui-ci est implanté sur le tracé de l’Oued Bouskoura, menant ainsi du centre de Casablanca vers le quartier Palmier par une continuité végétale de grande qualité pour les habitants.

Avec le temps l’intensification du trafic automobile et surtout la création de la trémie ont cassé cette continuité urbaine, transformant le boulevard Zerktouni en barrière physique pour la circulation piétonne. Ainsi, le quartier Palmier autrefois relié au principal parc de Casablanca et au centre de la cité, en est aujourd’hui coupé.

Alors que l’ouverture du Parc de la Ligue Arabe rénové, redonne un espace vert majeur au cœur de Casablanca, l’idée de rétablir cette connexion urbaine apparait comme une évidence dont l’AEMA avait récemment exprimé la nécessité auprès des autorités.

« Les passerelles existent depuis des années mais récemment elles sont devenues bien plus que de simples innovations architecturales. Elles sont aujourd’hui perçues comme des éléments essentiels d’une nouvelle révolution de la connectivité urbaine et du lien social », explique M. Abdelmoumen Benabdeljalil, Président et co-fondateur de l’EAC.

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