Au début de la pandémie mondiale, la Fondation Bill & Melinda Gates s’était engagée à verser 100 millions de dollars pour contrer au mieux le coronavirus. Cette somme servirait à protéger les populations à risque, améliorer les efforts d’isolement et accélérer la recherche d’un potentiel vaccin. La fondation accorde également 5 millions de dollars supplémentaires pour aider les responsables de l'État de Washington à faire face à la crise. « Les organisations multilatérales, les gouvernements, le secteur privé et les organisations philanthropiques doivent travailler ensemble pour ralentir l'épidémie, aider les pays à protéger leurs citoyens les plus vulnérables et accélérer le développement des outils pour dompter l'épidémie », avait alors expliqué le DG de la Fondation Gates, Mark Suzman. Bill Gates, le co-fondateur de Microsoft, est cependant pessimiste quant à la situation américaine. La semaine dernière, il a fait part de son ressenti : « Nous n'avons pas agi assez vite pour pouvoir éviter le shutdown », dit-il avec regret. Alors que les mesures de confinement commencent à peine aux USA, Bill estime qu’il est déjà tard : « C'est en janvier que tout le monde aurait dû être averti », même si la quarantaine est « très difficile pour les gens » et « désastreuse pour l'économie ». « Mais l'argent, vous savez, ramener l'économie au vert, c'est plus une chose réversible que de ramener les gens à la vie. Nous sommes donc prêts à encaisser la douleur dans la dimension économique, une énorme douleur afin de minimiser la douleur et la maladie dans la dimension de la mort (…). Ce dont nous avons besoin maintenant, c'est d'un shutdown extrême afin que, dans 6 à 10 semaines, si tout se passe bien, vous puissiez avoir un retour à la normale », poursuit-il. Chose troublante, le milliardaire avait tenu un discours étrangement prophétique il y a quelques années. Une vidéo datant de 2015 est devenue virale sur la toile ces derniers jours : Bill Gates y évoque l’irruption d’une pandémie à laquelle l’humanité ne serait pas préparée. « Mais si quelque chose tue plus de 10 millions de personnes dans les prochaines décennies, ce sera plus probablement un virus hautement contagieux qu’une guerre. […] Nous avons investi beaucoup dans la dissuasion nucléaire, et très peu dans un système pour endiguer les épidémies. Nous ne sommes pas prêts », expliquait-il à l’époque. Cette prophétie se retrouve également dans le film « Contagion » (2011) qui aborde quasiment la même pandémie que nous vivons aujourd’hui, ou encore dans le livre « Le nouveau rapport de la CIA : comment sera le monde en 2025 ? », un texte visionnaire qui traite également avec une précision glaçante un scénario similaire à notre contexte actuel. Présenté par Alexandre Adler, cet ouvrage, sorti en février 2009, mentionne clairement « l’apparition d’une nouvelle maladie respiratoire humaine virulente, extrêmement contagieuse ». Incroyable mais vrai…