La crise des 25 ans, on y croit ou pas ?

 

On connaissait la crise d’adolescence et celle dite du milieu de vie, ou de la quarantaine. Mais depuis que les « vieux jeunes » font leur crise d’« adulescence » à force de devoir rester vivre chez papa/maman le temps de trouver un emploi, on fait face à un phénomène appelé la crise des 25 ans ou du quart de vie. Ou du syndrome Calimero ?

Le web comique français Norman en avait fait un sketch sur Youtube en 2012. Le magazine Psychologies en avait parlé il y a peu, précisant que « le blues des twentysomething, comme disent les Américains, reste discret. Pas assez manifeste, au contraire de l’adolescence. Mais lancinante, féconde, douloureuse parfois.”

Quitter le confort de l’enfance et entrer dans la réalité de la vie d’adulte n’est en effet pas une mince affaire. Autrefois, on terminait ses études assez tôt, on trouvait un job permettant de vivre dignement, de fonder un foyer et yallah, ça roulait jusqu’à la retraite ! En ce nouveau millénaire, la donne a changé : on fait des études plus longues, on reste chez ses parents, ce qui infantilise et fragilise au final les individus. Qui plus est, on passe d’un état où l’on rêvait sa vie, où tout était encore à faire, au statut de « ça y est », on doit agir au lieu de concevoir de quoi demain sera fait.

Cela s’expliquerait, avance un pédopsychiatre pressé de donner son avis sur la question par un quotidien français, par le fait que l’âge de la fin de l’adolescence est aujourd’hui repoussé à 25 ans, lorsque la croissance physique et l’équilibre émotionnel sont atteints.

Mais n’est-il pas abusif de faire des crises d’angoisse carabinées seulement 5 ans après s’être entendu dire qu’on était dans le plus bel âge de la vie ? À tous les âges, il y a forcément des jours avec et des jours sans. De là à parler de crise, il y a peut-être matière à relativiser, non ?