La vocation même d’un défilé de mode, c’est toute la frénésie qui tourne autour de la préparation : la folie en coulisses, les dernières retouches, le trac des tops, l’agitation du public et bien-sûr, le moment tant attendu de l’ouverture du catwalk avec en clôture les tonnerres d’applaudissement. Sauf qu’en temps de Covid, cette effervescence est mise aux oubliettes puisque les rassemblements sont interdits. Autant dire que la fashionsphere est fortement impactée par les conséquences de cette pandémie mondiale. Les designers ont donc été obligés de s’adapter à la situation en se réinventant et en innovant. Leur cheval de bataille : le digital et le numérique. A l’instar de la styliste américaine d’origine congolaise Anifa Mvuemba qui, à travers sa marque « Hanifa », a frappé fort en créativité avec son défilé en ligne qui dévoile sa nouvelle collection contemporaine baptisée « Pink label Congo ». Sa particularité : il est en 3D et surtout…sans podium ni mannequins. En direct sur Instagram, la jeune créatrice a détourné ses fameuses maquettes pour donner vie à de véritables créations en mouvement. La collection se matérialise donc sur des silhouettes à la démarche chaloupée défilant comme de vrais mannequins. Et, avec cette profusion de détails, ça semble vraiment plus vrai que nature. Un pari réussi pour la créatrice qui a captivé les internautes : tous au premier rang pour admirer ce défilé aux accents réalistes et novateurs. « Cela requiert de faire encore plus attention aux détails pour les vêtements tombent bien et aient l’air réel », a-t-elle expliqué. Inspirée du Congo, cette ligne met en scène des robes côtelées dos nu aux couleurs du drapeau congolais, de longues robes de soie arborant des rivières herbeuses, des robes moulantes, des combinaisons, des bustiers en jean… A noter qu’Anifa séduit les plus grandes stars depuis ses débuts (Ciara, Jennifer Hudson Cardi B, Kelly Rowland ou encore Kylie Jenner), avec son style original où les créations sont gorgées de textures et motifs exclusif. Son truc en plus ? La créatrice de 29 ans aime raconter des histoires à travers chacune de ses pièces de prêt-à-porter. Elle vient aussi de prouver que, grâce à la technologie, l’industrie de la mode n’a pas de limites. Serait-ce le début d’une nouvelle ère ?
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