L’étau se resserre sur Harvey Weinstein…

Voilà celui par qui le scandale est arrivé. C’est bien lui qui est à l’origine du mouvement féministe « Time’s Up » et de tout ce remue-ménage à Hollywood. Ses dizaines de victimes présumées sont enfin sorties de leur silence. Et les dégâts son considérables. A 66 ans, l'ex-nabab du cinéma américain, producteur de films à gros succès comme « Pulp Fiction », « Le Discours d’un roi » ou encore « Shakespeare in Love », est accusé de viol, agressions et harcèlement sexuel. Déchu de son empire cinématographique, il n’avait pas encore eu affaire à la justice, malgré toutes les plaintes déposées contre lui. Coup de théâtre : 7 mois après les premières enquêtes et accusations d'abus sexuels contre lui, il s’est enfin livré lui-même aux autorités new-yorkaises vendredi dernier. Il a été inculpé d'un (seul !) viol datant de 2014 à New York et d'une agression sexuelle en 2004. Certes, ce n’est pas encore satisfaisant, mais ça soulage déjà nombre de ses dénonciatrices qui ont clamé leur satisfaction de cette inculpation sur Twitter, à l’instar des actrices Asia Argento, Heather Graham ou encore Rose McGowan qui a été la première à accuser Harvey Weinstein de viol. Quant à Mira Sorvino, qui avait expliqué avoir été boycottée à Hollywood parce qu'elle s'était refusée à Weinstein, elle a aussi remercié ses « sœurs » qui se sont « élevées contre un monstre ». Au terme de son audition éclair au tribunal, devant une salle comble, l’accusé a été remis en liberté contre une caution de 10 millions de dollars dont un million en cash. Placé sous contrôle judiciaire, il devra porter un bracelet électronique et remettre son passeport aux autorités. Dans l'attente de son procès le 30 juillet prochain, Weinstein est donc assigné à résidence. Mais l’affaire s’annonce très corsée puisqu’il compte plaider non-coupable. En effet, il a toujours nié avoir eu des rapports sexuels « non consentis » dans ces différentes affaires dont on l’accuse. « Harvey Weinstein a toujours dit que ses activités sexuelles étaient consenties. Ces accusations ne sont ni constitutionnelles, ni basées sur des faits. Nous avons accepté toutes les conditions de la caution pour ne pas faire traîner la procédure. Vous pouvez vous attendre à une défense vigoureuse. Mon job n'est pas de défendre le comportement de Mr Weinstein mais les accusations criminelles dont il est accusé. Nous allons demander au juge un non-lieu rapide… », a déclaré son avocat, Benjamin Brafman. Celui qui est devenu la bête noire de l’Amérique compte donc se défendre bec et ongles contre tous ses réfractaires. Mais ses centaines de victimes présumées restent confiantes et gardent l’espoir que justice sera faite. A suivre…