Il avait d’abord pris les choses à la légère en répondant à ses détracteurs avec humour, sous les traits de son iconique Chouchou. Ce qui n’a pas forcément fait l’unanimité. Et ce qui a même attisé davantage le fameux compte CopyComic qui n’a cessé de le persécuter avec ses preuves de plagiat. Vidéos à l’appui attestant des ressemblances flagrantes avec d’autres humoristes, notamment américains. Face à ces révélations fracassantes, un petit cabaret de Montréal avait même choisi de bannir l’humoriste de sa liste. Face à l’ampleur alarmante de la situation et des réactions mitigés des internautes sur les réseaux sociaux, Gad Elmaleh s’est finalement décidé à sortir du silence pour clarifier les choses. Oui, il avoue s'être « inspiré » d'autres humoristes. Les termes « copier » ou « voler » le dérangent. Car, il insiste bien sur le fait que ses intentions n’étaient pas mauvaises. « Au moment où le stand-up arrivait, avec ma génération, on s’est inspiré des Américains (…). On en a bouffé du stand-up. A ce moment là, qu’est-ce qu’on fait, on s’en inspire, on prend des choses et on les met à notre sauce », admet le franco-marocain au journal Le Parisien. Il est vrai que la polémique a fini par déclencher un sacré séisme dans le monde du spectacle. Sur le Net, célébrités et anonymes n’ont pas du tout été tendres avec l’artiste. Pourtant, c’est quand même exagéré de remettre en question sa crédibilité et son éthique. Comme il se plaint lui-même : « Une minute 30 de show sur vingt ou trente heures de spectacles que j’ai faits dans ma vie, ça ne résume pas ma carrière ». Rappelons que Gad a toujours été l’un des humoristes les plus populaires en France, que le public marocain lui a toujours voué une adoration sans faille et qu’il est désormais très apprécié aux USA. N’oublions pas qu’il détient une carrière prolifique de plus de 20 ans et qu’hormis ses spectacles, il a fait des performances largement saluées au cinéma. Mais qu’à cela ne tienne, pour contenter tout le monde, Gad a l’intention de marquer le coup en lançant bientôt un one-man-show « 100% Gad », qui traitera justement de la problématique du plagiat et des réseaux sociaux. A 48 ans, Gad El Maleh aimerait maintenant tourner la page sur cette sordide affaire. « Quand les accusations sont arrivées je ne l’ai pas bien vécu parce que c’était très violent, excessif, démesuré par rapport à l’existant, à ce qui est vrai, même dans ces vidéos qui sont de l’inspiration », poursuit-il. D’ailleurs il insiste sur le fait qu’il ne voulait nuire à personne : « J’ai des rapports avec ceux dont je me suis inspiré, aucun ne s’est jamais plaint (…). Je ne le referais pas, mais je ne le regrette pas parce que je n’ai jamais été dans une démarche malicieuse ». Tourmenté, mais pas dépité, Gad conclut l’entretien avec Le Parisien par un message très porteur de sens, non sans ironie à l’égard de son accusateur : « A l’école, celui que j’avais envie de frapper c’est pas celui qui avait copié mais celui qui le dénonçait, ou encore celui qui disait ‘Madame il a copié’ et avait le courage de le dire à visage découvert ». A bon entendeur…