Cortège digne d’un Chef d’Etat, foule immense, moment historique… Entre recueillement solennel et célébration rythmique, la cérémonie religieuse fut à l’image de Johnny Hallyday, pudique et en musique. Ce samedi 9 décembre, à Paris, à l'église de la Madeleine, toutes les personnalités des arts et de la politique étaient présentes pour faire un dernier adieu à leur ami. Et dehors, partout en France, des centaines de milliers de fans étaient entassés, dans le froid et le cœur battant, pour rendre un ultime hommage à leur idole. Durant plusieurs heures, la musique a rythmé la cérémonie, également ponctuée de discours poignants des proches du chanteur, tels que Line Renaud, Jean Réno, Patrick Bruel ou encore Carole Bouquet. Le président de la république, Emmanuel Macron, a lui aussi tenu à saluer la star à travers un discours très émouvant écrit par lui-même. « Parce que Johnny était beaucoup plus qu'un chanteur, c'était la vie dans ce qu'elle a de souverain, de plus éblouissant, de plus généreux. Une part de nous-même, une part de la France.» Plus qu’une cérémonie, ce fut une véritable communion d’amis. Tous les yeux étaient rivés vers Læticia, l’épouse de Johnny, digne et courageuse, qui n’a pas lâché des mains ses deux filles Jade et Joy. Beaucoup de soutien également pour les deux aînés, David et Laura, qui ne quittaient pas des yeux le cercueil blanc où reposait leur père. Etaient également présentes Sylvie Vartan et Nathalie Baye, ses amours du passé. Tous le croyaient invincible, quasiment immortel. Mais la maladie a fini par l’emporter. Et parce qu’il a vécu pleinement, se vouant corps et âme à la scène durant près de 60 ans, son public le lui a merveilleusement bien rendu. De son vivant comme durant ses funérailles. En sortant de l’église et avant de faire son dernier voyage à Saint-Barth, où il sera enterré, un tonnerre d’applaudissements monumental a rejaillit, comme à la fin de chacun de ses concerts. Surréaliste. Au panthéon de la chanson, Johnny rejoint les étoiles du rock et du blues qu'il aimait tant. L’homme s’en va, la légende reste…
