Moment phare au FIFM 2018 : samedi soir, standing ovation pour Robert De Niro qui a reçu la fameuse Etoile d’Or, en hommage à son exceptionnelle carrière cinématographique, des mains de Martin Scorsese, son complice et ami de toujours. « Taxi driver », « Les Affranchis », « Raging bull », « The Irishman »… On ne compte plus les grands classiques qu’ils ont tournés ensemble. Honoré, fier et ému, l’acteur de 75 ans n’a pas manqué de rappeler qu’il avait fait ses premiers pas dans le cinéma aux côtés du célèbre réalisateur, il y a près de quarante-cinq ans. « En 2001, j’ai créé le Festival du film de Tribeca au même moment où Sa Majesté le Roi Mohammed VI a lancé le Festival de Marrakech avec les mêmes valeurs et les mêmes ambitions. A l’époque, mon objectif était de faire revenir les gens dans ce quartier de New York, meurtri par les attentats du 11 septembre. Le Festival de Marrakech portait, lui, un projet de dialogue interculturel. Aujourd’hui, je crois que nos deux festivals ont atteint leurs objectifs et au delà », a déclaré l’acteur américain. Il en a profité pour tacler Donald Trump et sa « version grotesque du nationalisme […] marquée par la cupidité, la xénophobie et l’égoïsme sous la bannière de l’Amérique d’abord ». Le lendemain, lors de la conférence de presse au Palais des congrès, De Niro a confirmé son nouveau projet de film sous la direction de Martin Scorsese avec Leonardo Dicaprio. Réagissant à l’actualité du cinéma mondial, l’acteur américain a affirmé : « Les choses changent dans le monde. Nous vivons une autre époque. Le cinéma est de plus en plus là pour divertir le grand public à travers des films de science-fiction, etc. C’est pour cela que j’essaie avec Martin Scorsese et d’autres réalisateurs de préserver une certaine grandeur et une certaine noblesse pour les grandes histoires et les grands films ».