Suite au mandat d’arrêt national pour une affaire de drogue, le mannequin marocain Camélia Laabi, de son vrai nom Kamilia Marrakchi, et son compagnon avaient été placés en détention provisoire à Fès en attente de la fin de l’enquête. Or, après 5 jours d’enfermement dans des conditions difficiles, la trentenaire, qui souffrait de diabète, a succombé à une crise qui a nécessité une hospitalisation immédiate. L’administration de la prison locale Bourkaiz-Fès a expliqué que la détenue a du être transférée d’urgence au CHU Hassan II de Fès où elle a été mise sous observation médicale. Malgré la prise en charge des médecins, son état de santé était trop fragile, la jeune femme a rendu l’âme le lendemain, le 26 janvier. La nouvelle de son décès a beaucoup fait jaser : médias et réseaux sociaux ont pointé du doigt le centre pénitencier, estimant qu’il avait fait preuve de négligence et qu’il était responsable de sa mort. Même son de cloche du côté de l’avocat de la défunte qui s’était battu pour qu’on lui accorde la liberté provisoire vu son état de santé. Dénonçant la négligence du ministère de la Santé et la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion, il souhaite aujourd’hui ouvrir une enquête pour découvrir les circonstances exactes qui ont conduit au décès du mannequin. L’administration de la prison a très vite réagi en affirmant que « le diagnostic préliminaire a démontré que le corps de la détenue ne présentait aucune blessure ni contusion ». Elle rajoute que la défunte avait confirmé qu’elle « ne souffrait d’aucune maladie chronique et ne suivait pas de traitement spécial ». Triste fin…