Coach me if you can

Le coaching personnel, on connaît. Ou plutôt on croit connaître, car tant qu'on n'a pas essayé, on reste sur une vague notion d'aide alternative à la psychothérapie pour des personnes en demande de validation de projet. Voici une interview croisée de Hind Hanafi et de Hicham Bel Bachir, deux praticiens aux objectifs et méthodes qui diffèrent, chacun arguant des bienfaits de son exercice.

 

 

Hind Hanafi se présente comme « accompagnatrice à l'aide au développement ». Basée à Rabat, elle propose aussi des séances à distance via Skype.

 

Expliquez-nous l'intérêt, pour quelqu'un qui n'arriverait pas à surmonter ses problèmes, de recourir à vos services...

L'intérêt d'avoir recours à un coach est de faire le point sur soi. C'est un espace et un temps de réflexion pour celles et ceux qui aspirent à dépasser des obstacles et aller vers un mieux-être et/ou réaliser des choses qui leur sont chères.

 

Ces personnes sont-elles en "souffrance" ou plutôt en attente de validation de leurs projets?

Je peux recevoir des personnes en "souffrance" comme vous dites, qui ressentent un mal-être, et qui parfois, ne savent pas même le définir. Je peux aussi recevoir des personnes qui souhaitent peaufiner leurs projets. Mon rôle n'est pas de les conseiller ou de confirmer leur choix (je ne suis pas une autorité), mais de leur faire se poser les bonnes questions et de les amener à être acteur de leur propre vie.

 

La pensée positive est-elle, pour vous, une méthode, une manière d'être, un mythe?

C'est un outil comme un autre. En fait, l'idéal est que cela devienne un réflexe, une façon de réfléchir. Lorsque l'on apprend à voir le verre à moitié plein, on est capable de remonter plus facilement la pente. »

 

Retrouvez des témoignages sur le site de Hind :www.paloa.ma

 

 

 

 

Hicham BelBachir, lui, se définit comme un « life » coach. Il a lancé le Coaching Club, initiative privée en collaboration avec un magazine de santé. Il fait appel à des intervenants du développement personnel pour parler de sujets qui interpellent les gens, une fois par mois dans un café. Le prochain Coaching Club est prévu pour novembre.

 

Au bout de combien de temps ressent-on l'efficacité de votre intervention en général?

Cela est variable mais souvent dès la première séance. En effet dès le démarrage, le travail de changement commence et les premières prises de conscience sont là. Quelle que soit la problématique avec laquelle vient le coaché, nous allons ensemble la traduire en objectif, lui donner une échéance et… rester focalisés dessus. Le nombre total de séances par coaché varie entre 7 et 12 séances, en moyenne.   

 

Pouvez-vous donner un exemple concret d'intervention?

Je voudrais apporter que nous avons affaire à des clients et non des patients. Le patient va chez le psychothérapeute pour guérir un trauma et va être traité pour ça. Le client va chez un coach pour l’accompagner à atteindre ses objectifs. Le psychothérapeute « répare » la voiture, le coach « met un turbo dans la voiture ». Nous avons des approches différentes et qui peuvent se compléter. J’ai 3 types d’interventions : le client qui vient à titre individuel et avec lequel je vais travailler toute situation dérangeante qui ne nécessite pas de thérapie.Concrètement les demandes que je reçois sont, par exemple : « je veux augmenter mon estime de soi, changer certains comportements toxiques, prendre une décision, changer de job, donner un sens à ma vie, trouver ma moitié… Desentreprises me demandent d’accompagner une équipe pour un objectif spécifique tandis que des dirigeants peuvent me demander de coréaliser la vision de son entreprise et de la décliner en stratégie opérationnelle.

 

Quelle est votre méthode ?

Je suis d’obédience AT (analyse transactionnelle), c’est l’étude des transaction (relations) à travers les états du moi (Parent, Adulte, Enfant), des scénarios de vie et des jeux psychologiques.

Je suis aussi formé à la Process Com, c’est l’étude des types de personnalité et ses canaux de communication.

 

www.hichambelbachir.com