Après l’ode à la jeunesse, l’hymne à la vieillesse…

Ca n’a échappé à personne : la folie FaceApp a pris d’assaut les réseaux sociaux. D’un coup, nos stars et nos amis ont pris un sacré coup de vieux. Le phénomène est amusant et on en redemande. Les selfies avant/après se multiplient, renforcé par le fameux « FaceApp Challenge » devenu viral sur le Net. Créée par la société russe Wireless Lab, cette application gratuite n’est pourtant pas récente. Elle existe depuis 2017, mais son regain de popularité est arrivé avec le phénomène du filtre de vieillesse. Une vague de rides et cheveux blancs est ainsi brusquement apparue sur Facebook, Twitter et Instagram, au plus grand amusement des internautes. Sauf que, pendant que des millions de gens s’éclatent en se vieillissant, la firme russe n’est pas si anodine et ne semble pas aussi innocente qu’on le croit. De nombreux experts ont lancé une sonnette d’alarme en avertissant le monde que cette application collecte des millions de photos à travers le monde, suscitant l'inquiétude sur l'usage qu'elle en fait. En vérité, plusieurs avertissements ont fait rage : d’un côté, on nous dit que FaceApp télécharge automatiquement toutes nos photos sans notre consentement, d’un autre, on nous explique que ce n’est pas le cas mais en chargeant une photo, vous cédez à l’entreprise la possibilité de modifier, réutiliser ou exploiter la photo retouchée en question. Toutefois, pour rassurer les utilisateurs, l’entreprise a fait savoir que ce stockage de photos, d’une durée de quarante-huit heures pour « la plupart » d’entre elles, avait lieu grâce à des serveurs à distance situés en dehors de la Russie, utilisant les infrastructures cloud d’Amazon (AWS) et de Google. En revanche, si FaceApp se fait racheter, plus tard, par une autre entreprise, cette dernière aura les droits d’utiliser de la même manière toutes les photos et informations des utilisateurs. A noter que le journal Le Figaro affirme que l’application russe n’est actuellement pas en conformité avec le règlement européen des données personnelles (RGPD). Autrement dit, il y a bien un risque qu’on télécharge vos photos ou données sans votre consentement explicite. Donc, à vos risques et périls…