Gros choc : lundi, la vidéo du PDG Renault, arrêté au Japon à l’atterrissage de son jet-privé, a fait le tour de la toile. Egalement président du conseil d'administration de Nissan et de Mitsubishi Motors, Carlos Ghosn a été mis en garde à vue à Tokyo pour malversations financières, abus de biens sociaux et fraudes fiscales. Son interpellation découle d’une enquête interne longue de plusieurs mois déclenchée après la dénonciation d’un collaborateur. Selon le média japonais Nikkei Asian Review, la firme nippone aurait acheté pour un montant de 17,8 millions de dollars des biens immobiliers à Rio de Janeiro et à Beyrouth, dont son PDG aurait eu la jouissance exclusive. De plus, Ghosn aurait déclaré 44 millions de dollars de revenus, quand en réalité il en aurait gagné le double, d’après le quotidien économique Nikkei. Suite à tout ce remue-ménage, Mitsubishi Motors va également « proposer au conseil d'administration de démettre rapidement Carlos Ghosn de son titre de président ». Le flamboyant magnat de l’automobile était pourtant une véritable icône populaire au Japon, un vrai génie du management respecté de tous qui avait réussi le challenge de révolutionner le monde de l’automobile avec l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi Motors. Pour rappel, dans les années 2000, alors que le groupe Nissan était au bord de la faillite, Ghosn l’avait complètement ressuscitée. En un coup de maître, les résultats ont atteint des records. Le Japon était aux pieds de cet étranger venu d’ailleurs pour faire des miracles. Le parcours atypique du polytechnicien français d’origine libanaise avait même été adapté en manga ! Près de vingt ans plus tard, retournement total de situation, le showman doit maintenant rendre des comptes. A 64 ans, sa chute est carrément brutale. Certains parlent de trahison, d’autres de « coup monté » puisqu’il a beaucoup d’ennemis. Une chose est sûre, son arrestation inattendue a secoué le monde des affaires. On attend la suite des évènements…