Dans le cadre de la Semaine de La Critique, il a été présenté en première mondiale lors de la 72éme édition du Festival de Cannes et a reçu d’excellentes critiques. Après avoir fait la tournée des festivals en 2019, « Le Miracle du Saint Inconnu » va enfin être présenté au public marocain le 18 mars prochain. Premier long métrage du réalisateur/producteur Alaa Eddine Aljem, ce film se situe à mi-chemin entre la fable burlesque et la comédie populaire. Et s’il a fait l’unanimité auprès des médias, c’est parce qu’il brille par sa justesse et son audace. En effet, il mêle les codes du conte marocain à une mise en scène épurée pour observer le rapport à la foi d’une microsociété en pleine mutation. Avec un regard plein d’humour, de bienveillance et de tendresse sur les petits espoirs et les grandes absurdités de la vie, le talentueux réalisateur marocain a même été comparé aux Frères Cohen, à Elia Suleiman ou encore à Aki Kaurismäki. L’histoire se passe au beau milieu du désert. On y voit le héros, Amine, fuyant pour cacher sa fortune, alors qu’il a la police aux trousses. Il arrive à enterrer son butin dans une tombe bricolée à la va-vite. Il sera tout de même arrêté. À sa sortie de prison, l’aride colline est devenue un lieu de culte où les pèlerins se pressent pour adorer celui qui y serait enterré : le Saint Inconnu. Il va devoir prendre son mal en patience. Obligé de s’installer au village, Amine s’adapte à sa nouvelle vie sans pour autant perdre de vue son objectif premier, récupérer son argent (…).Porté par des acteurs de renoms (Younes Bouab, Salah Bensalah, Anas El Baz, Hassan Badida), l’opus est actuellement en compétition au Festival National du Film de Tanger. Après avoir réalisé plusieurs courts-métrages de fiction, dont « Les poissons du désert » en 2015 qui remporte le grand prix du Meilleur court-métrage, le prix de la critique et du scénario au Festival National du film au Maroc. Aujourd’hui, il est très fier et très ému de dévoiler « Le Miracle du Saint Inconnu », tourné à Marrakech, en coproduction franco-marocaine. « Mon rôle n’est pas de donner à voir ce que le public de l’autre côté de la Méditerranée s’attend à voir mais de lui faire découvrir d’autres choses sur la culture d’où je viens. », a-t-il déclaré.
Sortie nationale en salles le 18 mars à Casablanca, Rabat, Marrakech et Tanger.