Abderrahmane El Youssoufi, figure légendaire du Maroc, est mort…

Deuil national. Le Maroc s’éveille ce vendredi avec une vive émotion : l’ancien Premier ministre et leader de l’USFP, Abderrahmane El Youssoufi, personnalité historique du Royaume, vient de rendre l’âme à l'âge de 96 ans, des suites d’une longue maladie. Aussitôt après l’annonce de sa mort, une pluie d’hommage c’est abattue sur le pays, des médias aux réseaux sociaux. Tous saluent vivement la mémoire de ce grand homme, figure de proue du social-libéralisme, symbole de l’âge d’or de la politique marocaine. Tangérois d’origine, avec ses valeurs immuables et ses principes idéologiques, il fut le Premier ministre du 26ᵉ gouvernement du Maroc, appelé gouvernement d’alternance, du 14 mars 1998 au 6 novembre 2002. Militant de la première heure, désigné par Feu S.M. Hassan II, c’est lui qui a eu la tâche ardue de faire la transition historique du gouvernement. Et c’est avec brio qu’il a accompli sa mission, en patriote inconditionnel et progressiste avéré, incarnant une véritable aura du nationalisme marocain. Avec son charisme inouï, sa rigueur légendaire, son intégrité territoriale et son dévouement patriotique sans faille, El Youssoufi a largement contribué à la grandeur de la dimension politique du pays. Pour honorer son patriotisme, en juillet 2016, S.M. le Roi Mohammed VI inaugure une avenue à son nom dans la ville Tangéroise. Un peu plus tard cette même année, alors qu’il est hospitalisé à Casablanca,  suite à une pneumonie, S.M. le Roi lui rendra visite pour le soutenir et lui présenter ses vœux de prompt rétablissement. La photo émouvante des deux hommes fera le tour du web. Quatre ans plus tard, le souverain décore l’homme d’Etat du grand cordon du Wissam Al Arch. Mais derrière la légende politique, il y avait l’homme bien-sûr. Altruiste, intègre, loyal, perfectionniste, généreux…il a marqué tant d’esprits par sa bonhomie, son dynamisme, sa compassion, sa passion pour la culture et son amour pour son pays. Tous ceux qui l’ont approché lui ont voué affection et admiration. Tant de nostalgiques qui pleurent aujourd’hui sa disparition. Admis en réanimation à la clinique Cheikh Khalifah à Casablanca, dimanche dernier, Abderrahmane El Youssoufi était très affaibli par la maladie. Malgré la mobilisation du corps médical, ses jours étaient comptés. Il s’est éteint dans la nuit de jeudi à vendredi. Une perte inestimable pour le pays et une page de l’histoire du Royaume qui se tourne. Que son âme repose en paix et que Dieu l’accueille en sa Sainte Miséricorde.