Artistes, sociologues et écrivains ont répondu présents à la grande conférence jeudi dernier au sein de l’espace Artorium de Casablanca. A l’ordre du jour : briser les tabous sur cette problématique d’hygiène et se mobiliser pour transformer les comportements sociaux face aux menstruations. Le tout encadré par Yasmine Lahlou et Sarah Benmoussa, initiatrices du mouvement #7ACHAK qui dénonce la précarité menstruelle dans le Royaume. « Le Maroc connait un vrai problème dans l’hygiène féminine car seul 30% des marocaines ont accès aux protections hygiéniques contre 85 % en Tunisie et 80% en Algérie (…). Les raisons sont certainement liées à l’éducation, à la culture, aux mythes, aux tabous mais également la peur de la honte qui nous envahit si nous ne sommes pas bien protégées », explique les intéressées. Elles veulent ainsi changer les mentalités en sensibilisant mieux les marocaines et en éveillant les consciences sur cette problématique. Car rien de plus naturel que d’avoir ses règles, aucune femme ne devrait en avoir honte. D’autant qu’en profondeur, le phénomène de la précarité menstruelle est un obstacle à l’émancipation féminine et un vrai accélérateur de l’exclusion sociale.