Jusqu’au 31 octobre 2018, la Fondation Dar Bellarj accueille l’exposition «Femme gravée». Une manifestation originale qui explore l’univers du tatouage marocain. Bien qu’elle soit encore taboue, cette tradition est pourtant profondément ancrée dans la culture amazighe, répondant à un rite préislamique très ancien. En effet, au-delà de l’esthétisme ornemental, le tatouage est surtout considéré comme prophylactique et identitaire. Un patrimoine certes controversé mais dont le symbolisme a quelque chose de sacré. Pour rendre hommage et perdurer cette tradition, cinq jeunes artistes contemporains maghrébins ont travaillé sur ce patrimoine singulier en s’aidant d’une collection de photographies originales de femmes tatouées, réalisées par Jean Besancenot au début du XXe siècle, prêtées par la Fondation Majorelle. En outre, pour mieux valoriser ce patrimoine, l’espace de Dar Bellarj proposera de nombreux ateliers avec des artisans, des rencontres, débats et projections de films.